Do latim às línguas românicas: um estudo sobre a diacronia das vogais tônicas do espanhol, português, italiano e francês à luz da Teoria de Traços

Abstract

This research aims to investigate the evolution of the tonic vowels regarding the four main languages appeared from Vulgar Latin - Spanish, Portuguese, Italian and French – according to the assumptions of the Distinctive Features Theory chosen due to the property of vowel segmentation related to the distinctive features for vowels. Thus, this theory enables to deal descriptively and formally with the internal structure integrating the phonological inventories (CLEMENTS and HUME, 1995). This present study adopted the methodological procedure of bibliographical review inside the historical manuals and grammars as valuable source of database. The study has described, formalized and analysed the main phonological processes focusing on the distinctive features action that reached the tonic vocalism considering the evolution of these neo-Latin four languages and based on Clements’s (2004, 2009) and Calabrese’s works (1995, 2005). Among other important aspects, this analysis pointed out the existence of certain “motivations” that acted diachronically by allowing segments to be processed or dephonologized. Such motivations acted in French, for example, unleashing important phonological changes that led to the emergence of three new segments within the language (//, // and //) and the appearance of a large number of diphthongs. In Spanish, on the other hand, the movement observed was the reduction, with low medium vowels // and // evolved to increasing diphthongs from the spontaneous diphthong phenomenon that affected tonic vowels even in vulgar Latin. This study concluded that two principles recommended by Clements (2009), the Robustness and the Feature Economy Principles, provided the basis for understanding the phenomena that guided the evolution of the studied vowel systems, especially for the comprehension of the behaviour referred to features and [rounded]. Based on the results obtained in this work, the present thesis proposed a Robustness Scale for Vowel Movements in Romance Languages, concerning the re-examination of Calabrese’s Robustness Scale (2005). The study pointed out some differences when contrasting the two hierarchies of features, which were justified by the behaviour of the vowels in two different contexts of analysis, that is, how the vowels were analysed from their constitution in the phonological inventories of natural languages (Calabrese's proposal) and his diachronic behaviour (proposal for this thesis).

L’objectif de ce travail est d’enquêter l'évolution des voyelles toniques relatives aux quatre langues principales issues du latin vulgaire – l’espagnol, le portugais, l’italien et le français - sur la base des hypothèses de la théorie des traits distinctifs, laquelle a été choisie à cause de sa propriété de segmentation attribuée aux traits distinctifs. Par conséquent, cette théorie devient un outil permettant de traiter de manière descriptive et formelle la structure interne des sons qui intègrent des inventaires phonologiques (CLEMENTS et HUME, 1995). Concernant la base de données, l'étude a adopté la procédure méthodologique de revue bibliographique dans les manuels historiques et les grammaires. En se concentrant sur l'action des traits distinctifs proposée, cette étude a pu décrire, formaliser ainsi qu’analyser les principaux processus phonologiques ayant évolué jusqu’au vocalisme tonique dans l'évolution de ces quatre langues néo-latines, à partir des travaux de Clements (2004, 2009) et Calabrese (1995, 2005). L'analyse a mis en évidence, entre autres aspects pertinents de l’étude, l'existence de certaines « forces » agissant de manière diachronique, permettant de phonologiser ou de déphonologiser des segments. À titre d’exemple, on pourrait affirmer que ces forces ayant intervenu sur la langue française en déclenchant d'importants changements phonologiques qui conduisirent à l'émergence de trois nouveaux segments (//, //, //) et à l'apparition d'un grand nombre de diphtongues ; tandis qu’en espagnol, le mouvement vérifié était celui de la réduction, avec les voyelles moyennes basses // et // évoluant vers des diphtongues croissantes à partir du phénomène de diphtongue spontanée qui affectait les voyelles toniques même en latin vulgaire. L'étude atteint la conclusion que deux des principes recommandés par Clements (2009) – Principe de Robustesse et celui de l’Économie de Traits - ont fourni la base pour mieux comprendre les phénomènes qui ont guidé l'évolution des systèmes de voyelles étudiés, particulièrement pour la compréhension du comportement des traits [ATR] et [arrondi]. Étant donné les résultats obtenus dans cette étude, la thèse propose une échelle de robustesse pour les mouvements de voyelles dans les langues romanes, à partir d’un réexamen de l'échelle de robustesse de Calabrese (2005). En comparant les deux hiérarchies de traits, l'étude a mis en évidence quelques différences justifiées par le comportement des voyelles dans deux contextes d'analyse différents, c'est-à-dire, les voyelles ont été analysées selon leurs constitutions dans les inventaires phonologiques des langues naturelles (proposé par Calabrese) et son comportement diachronique (proposé dans cette thèse).